Parents d’un fils prodigue !

Luc 15.11 (Parole de Vie) – Alors le père partage ses richesses entre ses deux fils. L’histoire du fils prodigue est très souvent utilisée pour apporter des messages. Que cela soit pour l’évangélisation ou pour encourager un retour à Dieu, nous restons bien souvent focalisés sur l’attitude des deux fils. Parfois, nous saluons l’attitude exemplaire du père qui est un modèle de pardon. Dans notre « conscience » chrétienne, le père est d’ailleurs associé à Dieu le Père, qui ne se lasse pas de pardonner. Pourtant, j’aimerais humaniser le père, afin d’en tirer une leçon pour nous qui sommes parents. Je repose les bases de cette histoire dans ce sens. Le jeune fils, appelons-le Simon, est un petit gars prétentieux, bourré d’égoïsme, insolent et manipulateur. Le père a beaucoup de désagréments avec ce fils. Il met une mauvaise ambiance dans la maison, il est paresseux, tout le contraire de son frère, en fait il profite un max de la vie de château que ses parents lui offrent dû à leur aisance financière. Mais, ce n’est pas suffisant, il veut plus. Le père est devant un choix difficile. S’il refuse la demande de Simon, il risque de fuguer et de faire encore plus de « bêtises » qu’il n’en a déjà faites. Son épouse, craignant pour son « bébé », l’encourage vivement à dire oui. Devant cette « pression », le père cède à cette demande pour le moins déplacée. Seulement quelques jours après, Simon emporte l’argent et part sans dire au revoir. Je pense que dans notre humanité, la première réaction que nous aurions ce serait de dire : « Je n’aurais pas dû lui donner cet argent. » Nous nous accaparerions la responsabilité de ce désastre. Notre deuxième réaction serait peut-être d’incriminer les mauvais conseils de notre épouse. Ou encore de nous réfugier dans un sentiment de colère envers ce fils indiscipliné. Quoi qu’il en soit, ce ne serait pas la solution. Nous commettons des erreurs qui peuvent avoir des dommages collatéraux et c’est une bonne chose de savoir reconnaître ses torts. Cependant, il reste un principe immuable : chacun est responsable de ses choix. Pour en revenir à notre père de la parabole, il n’aurait pas pu avoir l’attitude qu’il a eu au retour du fils prodigue s’il avait entretenu le genre de sentiments cités plus haut. Cette attitude de pardon et d’accueil ne peut venir que d’une personne qui est libre de toute culpabilité. A vrai dire, si comme Dieu, nous pouvions voir beaucoup plus loin, nous comprendrions que « ce désastre » a donné une bonne « leçon de la vie » à notre jeune écervelé. Celle du genre qui ne s’oublie pas et qui produit un changement salutaire. Tu te reproches peut-être beaucoup de choses. Tu es très sévère avec toi-même mais j’aimerais te dire qu’il est temps de tourner la page. Cherche auprès du Seigneur la délivrance de cette culpabilité avilissante afin que les choses bougent, et pour toi et pour les autres. Avec toute ma compassion. Bonne réflexion. Pasteur Claudy